Journée intergénérationnelle | 18.12.24
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Question-réponse
Vérifié le 14/01/2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Une société ou un particulier qui a recours au travail illégal directement ou par personne interposée, ou qui en fait la publicité, s'expose à des sanctions pénales et administratives.
Les actes suivants sont considérés comme du travail illégal :
En cas de sous-traitance, l'entreprise donneur d'ordre doit s'assurer que son sous-traitant respecte bien ses obligations en matière sociale (déclaration d'activité et d'emploi salarié et paiement des cotisations et contributions sociales). Elle doit s'en assurer en lui demandant de lui fournir une <a href="https://allinges.fr/infos-utiles/demarches-administratives/professionnels/?xml=F31422">attestation de vigilance</a>, obligatoire dès que le contrat dépasse <span class="valeur">5 000 €</span> HT.
En cas d'absence d'attestation ou de fausse attestation, le donneur d'ordre peut être sanctionné pour complicité de travail dissimulé et devra régler les cotisations sociales du sous-traitant.
Les sanctions administratives applicables aux employeurs ayant fait l'objet d'un procès-verbal relevant une infraction de travail illégal sont les suivantes :
Dans le cas de détachement de salariés et de manquement à leurs obligations, l'employeur établi à l'étranger et le donneur d'ordre (ou le maître d'ouvrage) sont passibles d'une amende administrative. Cette amende s'élève à <span class="valeur">4 000 €</span> par salarié détaché (ou <span class="valeur">8 000 €</span> en cas de récidive) pour un montant total plafonné à <span class="valeur">500 000 €</span>.
Les sanctions administratives sont indépendantes des suites données par l'autorité judiciaire au procès-verbal pour travail illégal.
En cas de constat de travail dissimulé, le calcul du montant du redressement de cotisations sociales est effectué sur la base forfaitaire de <span class="valeur">10 284 €</span>. Ce montant correspond à <span class="valeur">25 %</span> du plafond annuel de la Sécurité sociale.
Le principe du redressement forfaitaire s'applique par défaut. Si l'employeur apporte une preuve contraire concernant la durée effective d'emploi et le niveau de la rémunération effectivement versée, l'évaluation est faite au réel.
L'assiette forfaitaire supporte l'ensemble des cotisations et contributions de sécurité sociale, c'est-à-dire la part patronale et la part salariale des cotisations, la <a href="https://allinges.fr/infos-utiles/demarches-administratives/professionnels/?xml=R31257">CSG</a>, la <a href="https://allinges.fr/infos-utiles/demarches-administratives/professionnels/?xml=R31258">CRDS</a>, le fonds national d'aide au logement (Fnal) et le versement de transport. En revanche, aucune cotisation d'assurance chômage ne peut être appelée sur la base du redressement forfaitaire.
Le délai de prescription des cotisations, des majorations et pénalités et des actions en recouvrement est de 5 ans.
L'employeur peut bénéficier d'une réduction de 10 points du taux de la majoration s'il règle intégralement ses cotisations, pénalités et majorations de retard :
En cas de nouvelle infraction pour travail dissimulé dans les 5 ans suivant une 1<Exposant>re</Exposant> constatation ayant donné lieu à redressement, une majoration a lieu dans la proportion suivante :
La personne ayant recours au travail dissimulé directement ou par personne interposée peut être condamnée jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et <span class="valeur">45 000 €</span> d'amende (<span class="valeur">225 000 €</span> s'il s'agit d'une société).
Si le travail dissimulé concerne un mineur ou une personne vulnérable ou dépendante, le coupable peut être sanctionné jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et <span class="valeur">75 000 €</span> d'amende.
Le prêt de main d'œuvre illicite et le marchandage sont sanctionnés jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et <span class="valeur">30 000 €</span> d'amende (<span class="valeur">150 000 €</span> pour une société).
Le fait d'employer irrégulièrement des personnes étrangères expose le dirigeant à 5 ans d'emprisonnement et <span class="valeur">15 000 €</span> d'amende par personne, portée à <span class="valeur">75 000 €</span> pour une société (10 ans d'emprisonnement et <span class="valeur">100 000 €</span> d'amende pour infraction en bande organisée).
En cas de condamnation, des peines complémentaires peuvent être prononcées :
Toute personne condamnée pour avoir recouru directement (ou par personne interposée) aux services de celui qui exerce un travail dissimulé, est tenue solidairement avec la personne condamnée :
Le maître d'ouvrage (ou le donneur d'ordre), informé par l'agent de contrôle d'une infraction commise par l'employeur, est passible d'une amende dans le cas où il n'a pas :
Code du travail : articles L8221-1 à L8221-8
Définition du travail dissimulé
Code du travail : articles L8224-1 à L8224-6
Sanctions pénales
Code du travail : articles L8222-1 à L8222-7
Solidarité financière des donneurs d'ordre et des maîtres d'ouvrage
Code de la sécurité sociale : article L242-1-2
Redressement de cotisations sociales
Code de la sécurité sociale : article L133-4-2
Suppression des mesures de réduction ou exonération de cotisation en cas de travail illégal
Code de la sécurité sociale : article L243-7-7
Majoration du redressement en cas de travail illégal
Code de la sécurité sociale : article L244-11
Délai de prescription
Code du travail : articles R8115-1 à R8115-4
Sanctions administratives
Code du travail : articles R8211-1 à R8211-8
Publication des décisions pénales
Code du travail : article R8282-1
Obligation du donneur d'ordre
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